Quand on exprime le souhait d'accoucher
naturellement sans péridurale en 2017, les réactions se font vite
sentir : étonnement, choc, stupéfaction, consternation,
admiration,...
Pourtant, depuis le début de
l'humanité les femmes accouchent naturellement et personne n'y
voyait à dire quelques chose, jusqu'à ce qu'en 1901 on
découvre la péridurale et qu'on la pratique
réellement à partir de 1935.
l'accouchement sans péridurale est
devenu presque tabou. On trouve ça stupide de vouloir accoucher dans
la douleur alors qu'il existe l'accouchement sans douleur, grâce à
la péridurale...
Mais il est bon de savoir que si en
Occident la péridurale est très rependue, les femmes
qui y ont recours dans le reste du Monde reste
un petit pourcentage.
Dans cette article, je vais parler
de l'importance du choix de la maternité, comment se préparer, les
réactions et commentaires, quelques infos et conseils, et enfin les
raisons de mon choix.
En choisissant bien ton lieux
d'accouchement et la politique de l'hôpital, tu te
sentira soutenue, écoutée et comprise ou on contraire seule, en
culpabilité et non comprise.
Il existe des hôpitaux qui ont
une politique plus naturelle avec des
certificats/labels, alors que d'autres sont plutôt tourné vers des
accouchements ultra médicalisés.
En prenant mon exemple, l'hôpital que
j'ai choisis (Hôpital du bois de l'abbaye, Seraing) prône
l'allaitement naturelle, ils ont le certificat/label IHAB
(Initiative Hôpital Ami des Bébés - Qu'est-ce que c'est : clic ici), une salle de naissance, des séances d'infos, on peut
choisir sa position pour accoucher de façon physiologique, etc...
Il est clair qu'en choisissant ce type
d'hôpital, en exprimant le choix de vouloir accoucher sans
péridurale, les gens ne vont pas faire des grands yeux d'étonnement.
Bien au contraire, quand j'en ai parlée,
le personnel m'a directement donné des renseignements et des
conseils pour se préparer.
Donc renseigne toi toujours sur le
lieux et la politique de l'hôpital. Car il vaut mieux choisir un
lieux adapté à ce que l'on souhaite avec une équipe qui
est formée et habituée pour accompagner des
accouchements naturelles et de façon physiologique.
Ensuite, une fois que tu as le souhait
d'avoir un accouchement naturel, il faut garder à l'esprit que sans
péridurale la douleur tu vas la vivre du début à la fin...
et donc un minimum de préparation s'impose. Quand on parle de
préparation, on parle ici du physique et
psychologique. Les deux sont complémentaires. Ce travail est
indispensable en amont pour pouvoir mieux gérer et anticiper
un minimum ce jour spécial.
Au niveau physique, il est très
intéressant de pouvoir faire des séances de préparation à
l'accouchement avec la kiné (article ici) et des cours
qu'aquagym prénatal (article ici) car on va te donner des exercices à
faire, tu pourra poser tes questions etc... Mais il existe aussi
d'autres options comme : l'Haptonomie, Sophrologie,
Méditation, ...
N'oublie pas que la douleur à des
bienfaits. Elle rend plus fort l'attachement maman/bébé, elle guide
pour la poussé et sortie du bébé, elle provoque la libération
d'hormones telles que l'ocytocine qui a un rôle dans l'attachement
et les contractions et les endorphines qui elles inhibent la douleur
(plus tu as mal et plus tu libère des endorphines qui diminue la
douleur)
Un corps bien préparé sera plus
« fort » et plus résistant pour l'accouchement qui reste
un fameux marathon.
Au niveau psychologique, il ne faut pas
avoir peur de parler de ses angoisses, doutes, craintes... Il
faut se faire confiance et croire en ses capacités, sinon
c'est mal parti et les peurs peuvent prendre le dessus le jour J . Il
est nécessaire également d'accepter le fait que c'est une douleur
qui ne s'explique pas et que tu n'as peut être jamais connue (si
c'est un premier enfant), mais il parait qu'on oublie vite (c'est
déjà un point positif). La meilleure chose à faire est de ne pas
faire des plans et projets, car tu peux être déstabilisée si
quelques chose ne se passe pas comme tu l'avais souhaitée.
Les réactions et commentaires
de ton entourage vont sûrement être une vraie plaie à supporter.
Tout le monde aura son mot à dire sur le sujet, et beaucoup
seront négatifs ou plutôt de l'incompréhension.
« tu es folle », « c'est
con », « quoi ?! », « tu es
masochiste », « pourquoi souffrir pour rien »,
etc...
Tu risque d'entendre un peu de tout
mais aussi et heureusement des « hoooo courageuse »,
« c'est top », « c'est une belle expérience à
vivre », « il faut le vivre pour savoir », etc..
Quoi qu'il en soit, les gens
risquent de te faire peur avec leurs mines étonnées et
choquées. Ils vont te dire que ça fait très mal (bien oui, on s'en
doute), que grâce à la péridurale c'est sans douleur (oui tu es au
courant aussi), ils vont aussi s'étonner de ce choix et tu aura bon
expliquer le pourquoi du choix, leurs têtes te feront comprendre que
pour eux, tu es un genre d'extraterrestre-masochiste.
Donc pour ne pas faiblir, rappelle toi
toujours les raisons de ton choix et évite le sujet avec l'entourage
qui ne comprend pas..
Quelques conseils/Informations :
-Fais toi une bonne préparation en
amont
-Garde à l'esprit les raisons de ton
choix
-Choisis bien ton lieux d'accouchement
-Evite les débats pour/contre la
péridurale
-Parle de tes peurs
-Aie confiance en toi
-Reste dans un environnement calme et
protecteur
-Reste dans le moment présent
-Accepte la douleur
-Pense à ton bébé : c'est un
job à deux l'accouchement
-La douleur est bénéfique
-Evite le stress (néfaste pour
l'accouchement)
-Les hormones en rôles sont
l'ocytocine (facilite le travail) et l'endorphine (diminue la
douleur)
-Implique la personne qui sera avec toi
le jour J
-Travail les exercices de respiration
-Si en dernière minute tu souhaite la
péridurale, ne culpabilise pas
-Ne fais pas de plan
-Garde à l'esprit que même préparée, il y a des risques de césarienne...
-...
Pourquoi je choisis d'accoucher
sans péridurale ?
Ma première raison c'est que j'ai
peur. Je ne veux pas qu'on me mette un cathéter dans le dos,
j'ai des piercings/tatouages mais rien que penser à cette
péridurale, j'ai des frissons. On me dit qu'il n'y a pas de risque,
mais je n'ai pas confiance.
La péridurale interfère avec les
hormones libérées lors de l’accouchement, que se soit
l'ocytocine (hormone de l'amour et cause les contractions),
l'endorphine (diminue la douleur) mais aussi l'adrénaline (qui aide
à avoir assez d'énergie). Il y en a d'autres aussi :
prostaglandine, corticotrophine, adiurétine,...Elle diminue l'effet
de toutes ces hormones.
Il y aussi des effets secondaires,
la péridurale c'est quand même l'injection de produit anesthésiant
dans l'espace péridural, qui se trouve dans ta colonne vertébrale.
Dans les effets secondaires on note :
-Diminution de la pression artérielle
-Démangeaisons
-Incapacité d'uriner donc pose d'une
sonde urinaire
-Nausées/vomissements
-Élévation de la température
(fièvre)
-Hémorragie post-partum
-Maux de tête
-Faiblesse/ engourdissement
-...
Ces effets sont rares mais
peuvent arriver et ont un effet sur le bébé. Il y aurait également
un lien entre jaunisse de bébé et emploi de la péridurale (mais il
y a peu d'étude).
Ensuite, l'accouchement peut être
plus long à cause de la péridurale, trop dosé on ne
sent plus rien et on passe à coté de son accouchement.
Je souhaite vivre cette aventure à
fond. Pouvoir sentir les sensations c'est être en interaction
avec son bébé. L'accouchement ce n'est pas un travail seule mais un
travail à deux. Bébé essaie de sortir et je vais l'aider à
sortir...
Je pourrai me mobiliser... donc
prendre différentes positions pour accoucher de manière
physiologique. Avec une péridurale, le bas du corps est sous
anesthésie donc impossible de se mobiliser et donc on accouche sur
le dos, ce qui n'est pas physiologique.
De plus, on se remet plus facilement
d'un accouchement sans péridurale, car on peut si on le souhaite
directement se lever et se mobiliser. Avec une péri, on doit
attendre que les effets anesthésiants disparaissent.
C'est aussi un challenge personnel.
Serais-je assez courageuse le jour J ? Si d'autres le font,
pourquoi pas moi ?
Quoi qu'il en soit, je ne reste pas
figée dans une position pour on contre la péridurale. Je
souhaite le faire sans péridurale, mais si le jour-J je ne me sens
pas prête, que la douleur se transforme en souffrance, alors je
ne suis pas contre. Mais je croise les doigts pour le faire sans
péridurale. Et évidemment, je croise les doigts de pouvoir accoucher par voie basse et non par césarienne... Bien oui, si il y a un soucis... Bye Bye l'accouchement naturel.
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